Bien que de faible intensité, le champ magnétique terrestre est perçu par différents animaux, de nombreux vertébrés répondent à des stimuli magnétiques : poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux. Chez les mammifères : baleines, rongeurs, chauves-souris, vaches, chiens... Dans le monde microbien aussi, des bactéries possèdent des cristaux de magnétite, sortes de boussoles, permettant d'orienter la nage de la cellule en fonction des lignes du champ magnétique. La magnétite est ainsi présente chez de nombreux animaux, y compris dans le cerveau humain.
Des chercheurs californiens ont réalisé des expériences mettant en évidence la magnétoréception chez l'Homme : notre cerveau détecterait de façon inconsciente le champ magnétique terrestre. Les chercheurs de l'institut de technologie Caltech (Californie) ont voulu capter ces réactions inconscientes du cerveau. Ils ont créé une cage de Faraday (isolée du champ magnétique terrestre) dans laquelle pouvait être appliqué un champ magnétique statique d'une intensité de 35 µT (microTesla), dirigeable dans différentes directions. Ils ont suivi l'activité électrique du cerveau des 34 participants par électro-encéphalogrammes.
Lors de l'expérience, chaque participant devait rester assis sur une chaise dans cette chambre isolée, pendant 7 minutes, les yeux fermés, tandis que le champ magnétique était modifié.
Le champ pouvait tourner dans le sens horaire ou anti-horaire, comme si vous bougiez la tête à gauche ou à droite, et il était orienté vers le bas, avec une inclinaison de 60° par rapport à l'horizontale, comme le champ magnétique terrestre local.
Les participants n'ont rien senti de particulier quand le champ magnétique était modifié, mais leur cerveau semblait réagir. Les chercheurs ont en effet observé chez des participants que l'amplitude des ondes alpha diminuait beaucoup. Les ondes alpha (fréquence de 10 Hz) dominent un électro-encéphalogramme lorsque nous sommes détendus. Lorsqu'un stimulus apparaît subitement, le rythme des ondes alpha est désynchronisé, elles baissent en amplitude. Ce phénomène, appelé "désynchronisation liée à un événement alpha" ou alpha-ERD, peut avoir lieu, par exemple, quand le cerveau perçoit un flash lumineux. L'alpha-ERD signifie que le cerveau a capté un stimulus et traite l'information.
L'étude montre que le cerveau humain réagit aux variations du champ magnétique terrestre. D'après l’institut Caltech, "nous possédons un système sensoriel qui traite le champ géomagnétique tout autour de nous."
Une nouvelle question se pose alors : à quoi servirait ce sens géomagnétique chez l'Homme ? Peut-être que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs l'utilisaient-ils pour s'orienter et survivre.
Dans l'expérience, il y avait des différences entre les participants : certains ne réagissaient presque pas, alors que d'autres avaient une chute de moitié des ondes alpha après le changement magnétique. Les êtres humains auraient donc une sensibilité géomagnétique variable d'une personne à une autre.
Ces résultats confirment ceux des différentes études cliniques menées par Auris qui montrent qu'il existe chez les patients des répondant hyper-rapides, des rapides et des lents, à la thérapie magnétique.